Église Saint-Éloi

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En 1909, la découverte de gisement de plomb et de zinc marque le commencement du développement du secteur de Montauban-les-Mines. Au cours des décennies suivantes, les activités minières prennent de l'expansion et attirent plusieurs travailleurs. Un hameau prend forme en bordure de la route principale. En 1919, la municipalité de Montauban-les-Mines est fondée. Depuis 1915, les mineurs demandent que la messe soit dite chez eux. Des chapelles temporaires sont aménagées dans des maisons des habitants de la place. La mission de Saint-Éloi-les-Mines est ouverte, desservie par le curé de Notre-Dame-des-Anges. La paroisse de Saint-Éloi voit le jour en 1919. Le premier curé permanent de la paroisse, J.-Gédéon Shaienks, construit ou reconstruit le presbytère en 1925, année de son arrivée dans la cure.

L'église de Saint-Éloi aurait été construite en 1918 ou 1920, selon les sources. L'architecte serait Joseph-Siméon Bergeron.La valeur patrimoniale supérieure de ce bâtiment repose sur toutes les valeurs. Il s'agit de l'église de Saint-Éloi construite en 1918 ou 1920 selon les plans de l'architecte Joseph-Siméon Bergeron pour desservir la population catholique du secteur de Montauban-les-Mines dont la paroisse, celle de Saint-Éloi, est mise sur pied en 1919. L'église de Saint-Éloi est à l'image des églises construites en milieu de colonisation entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. Avec la symétrie de ses ouvertures et la sobriété du décor, elle est apparentée au courant néoclassique. L'église possède un bon état d'authenticité, plusieurs composantes anciennes ayant été conservées.

Saint-Éloi-des-Mines

Saint Éloi naquit à Chaptelat, à deux lieux de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières oeuvres révélèrent son talent précoce, et, au bout de quelques années, Éloi n'avait pas de rival dans l'art de travailler les métaux. Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents; on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité.

Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet lui donna une quantité d'or. Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'oeuvre; mais quelle ne fut pas sa stupéfaction, quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu! Sur-le-champ, Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui.

Jusque là, notre Saint avait aimé le luxe; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ. Mais surtout il aimait les pauvres. Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quand Éloi n'avait plus d'argent, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers.

L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire. Un jour Éloi vint lui dire: "Mon prince, je viens vous demander une grâce; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au Ciel." Le roi y consentit volontiers; le Saint y bâtit un monastère. Jamais il ne se fit moine; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux, pour s'édifier de leur régularité.

Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon. Sa vie épiscopale fut la continuation de ses bonnes oeuvres.

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Saint-Éloi Church

In 1909, the discovery of lead and zinc deposits marked the beginning of the development of the Montauban-les-Mines sector. In the following decades, mining activities expanded and attracted many workers. A hamlet took shape along the main road. In 1919, the municipality of Montauban-les-Mines was founded. Since 1915, the miners had been requesting that mass be said where they lived. Temporary chapels were set up in the homes of the local residents. The mission of Saint-Éloi-les-Mines was opened, served by the parish priest of Notre-Dame-des-Anges. The parish of Saint-Éloi was founded in 1919. The first permanent pastor of the parish, J.-Gédéon Shaienks, built or rebuilt the presbytery in 1925, the year he arrived as parish priest.

According to sources, Saint-Éloi Church was built in 1918 or 1920. The architect is said to have been Joseph-Siméon Bergeron. The superior heritage value of this building is based on all values. It is Saint-Éloi Church built in 1918 or 1920 according to the plans of the architect Joseph-Siméon Bergeron to serve the Catholic population of the sector of Montauban-les-Mines whose parish, that of Saint-Éloi, was established in 1919. Saint-Éloi Church is in the image of the churches built in the middle of colonization between the end of the 19th century and the beginning of the 20th century. Its symmetrical openings and understated decor are akin to the neoclassical movement. The church is in a good state of authenticity, with many of the old features having been preserved.

Saint-Éloi-des-Mines

St. Éloi (St. Elegius) was born in Chaptelat, two leagues from Limoges. From childhood, he showed himself to be so skilled at manual labour that his father placed him as an apprentice to the master of the Limoges mint. His early work revealed his precocious talent, and within a few years, Éloi had no rival in the art of metalworking. His religious feelings and his virtues made him even more commendable than his talents; people never tired of admiring his frankness, his prudence, his gentleness, his charity.

King Clotaire II, having heard of him, brought him to court, ordered a golden throne adorned with gems, and for this purpose gave him a quantity of gold. When the work was finished, Éloi went before the king and showed him the throne. Clotaire was ecstatic in front of this masterpiece; but he was amazed when Éloi brought another throne as beautiful as the first one, also made with the gold he had been given! Immediately, Éloi was appointed as the great treasurer of the kingdom, and the king kept him close to him.

Until then, our Saint had enjoyed luxury; touched by a grace of choice, he detached himself from the vanities of the world and lived amidst riches as a poor man of Jesus Christ. But above all he loved the poor. Éloi washed the feet of the poor, served them with his own hands, took only the last place and ate only their leftovers. When Éloi had no more money, he gave away his furniture and even his belt, his coat and his shoes.

Éloi's friendship with King Dagobert, successor to Clotaire II, became legendary. One day Éloi came to him and said: "My prince, I come to ask you for a grace; give me the land of Solignac, so that I may make a ladder by which you and I may deserve to ascend to Heaven." The king willingly consented; the Saint built a monastery there. He never became a monk but he enjoyed visiting the monks and occasionally staying with them for a few days to learn from their regularity.

Éloi was forced to accept the bishopric of Noyon. His episcopal life was a continuation of his good works.

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