La vie communautaire

Point de repère: La station était située devant les ruines d'un ancien corps de logis Crédit photo: Rosalie Rannou, étudiante en tourisme

Connaissez-vous Pierre Marchand?

Lieu de naissance : Pierjus en France

Ses emplois:

1738 -1739= Chauffeur

1739-1764 = Promu maître marteleur

*Précisions :

Le chauffeur c’est : l’ouvrier qui s’occupe de conduire

Le marteleur c’est : l’ouvrier qui donne des formes à des pièces de métal à l’aide d’un marteau. Son lieu de travail sera au haut fourneau.

Saviez-vous?

Les arrêts étaient commandés que par un manque «d’ouvrage» ou par les temps froids. Aussi, le travail comme maître marteleur était rémunéré entre 700 livres et 900 livres par année ce qui équivaut à peu près à 1 181$ à 1518$ canadiens aujourd'hui.

À sa retraite

Après 1764 : Pierre Marchand se retire à Maskinongé où habitent les enfants de sa première femme. Il se consacre à l’agriculture et à l’élevage des animaux.

Le 19 mai 1787 : Il décède à Maskinongé. Il est âgé de 49 ans. Son corps est enterré dans le cimetière de la paroisse de Saint-Geneviève de Berthier.

Composition de sa famille :

Deux femmes:

1er : Marie-Charlotte Sauvage (décédée à 26 ans)

- Nombre d'enfants: 4

-Leur nom: Marie-Madeleine, Marie-Antoine, Antoinette, Jean-Pierre et Antoine.

2e: Gertrude Frigon (décédée à 40 ans)

-Nombre d'enfants: 4

-Leur nom: Gertrude, Jean-Baptiste, Marie-Joseph et Marie-Geneviève

Parcours d'Antoine Marchand

Antoine est né en 1747 de Marie-Charlotte Sauvage, suivra le métier de son père. Lorsqu’il aura 20 ans, il déménagera avec ses deux sœurs à Maskinongé où ils passeront le restant de leur vie.

Habitat :

- La famille de 5 personnes vit dans un corps de logis de 68 pieds.

- Le logement est partagé avec 2 autres familles

Faits divers:

Les activités de la vie quotidienne se passent dans la pièce principale, soit la chambre comme l'espace est restreint. Deux autres familles cohabitent avec la famille de Pierre Marchand et possèdent un espace aux dimensions égales à celles des Marchand.

Biographie tirée du document de la vie domestique aux forges de Luces Vermette -

Crédit photo: Oeuvre originale de V. TRABAUD

Composition de l'habit masculin

Au travail:

Crédit photo: Rosalie Rannou, étudiante en tourisme

Saviez-vous?

Les sabots étaient portés par tous les travailleurs et uniquement trois pointures existaient: petit, moyen et grand. Alors, le truc utilisé par les ouvriers aux trop petits pieds était de mettre de la paille dans le fond du sabot pour combler l'espace manquant. Imaginez le confort!

Ce qui était pratique avec le port des sabots, c'est que ceux-ci offraient la protection lors d'accident avec des objets lourds, comme des pièces de métal. De plus, ce type de chaussure était économique et résistant.

Crédit photo: Rosalie Rannou, étudiante en tourisme

Saviez-vous?

Autant en été qu'en hiver, tous les ouvriers aux forges se devaient de porter de longs bas de laine qui montaient jusqu'aux chevilles. Ceux-ci auraient aidé les ouvriers à moins ressentir la chaleur dans les ateliers. Tout de même, cela devait être chaud!

Crédit photo: Rosalie Rannou, étudiante en tourisme

Saviez-vous?

Le chapeau de feutre était porté par tous les ouvriers des forges uniquement lors de leur période de travail. De plus, les ouvriers portaient aussi un tablier de cuire lorsqu'ils travaillaient aux forges.

Au quotidien:

Crédit photo: Rosalie Rannou, étudiante en tourisme

Saviez-vous?

Les hommes habitant aux Forges portaient tous un bonnet comme celui-ci dans leur vie quotidienne. De plus, l'habit de tous les jours se composait d'une culotte arrivant aux genoux, d'un justaucorps, d'une veste, d'une chemise de toile fine, de longs bas de laine fine et de bottes. La tenu pouvait varier selon la hiérarchie des habitants, mais l'habit de tous était minimalement composé d'une veste et d'une culotte. Pour les souliers portés au quotidien, ceux-ci étaient en cuire et garnis d'une boucle de métal.

Source: Informations des Forges du Saint-Maurice par Laurence Périgny et du document de Luce Vermette sur la vie domestique aux Forges du Saint-Maurice

Les Forges: une communauté grandissante

1730: On compte 4 ouvriers employés par Francheville le Seigneur de Saint-Maurice.

1731: L'embauche de plusieurs ouvriers augmente le nombre de résidents à 125.

1798: La population s’agrandit pour atteindre 200 habitants.

1842: L’embauche à l’année de près d’une centaine d’ouvriers saisonniers fera doubler se nombre pour atteindre 425 habitants en 1842, un sommet qui ne sera jamais dépassé.

**Provenance des ouvriers de 1730: La Bourgogne, de la Champagne et de la Franche

Crédit photo: Mathew Bell, Collection John Mc Greevy, Parc Canada

Saviez-vous?

L'an 1842 est également marqué par la stabilité représentée par Mathew Bell.

Les Forges un lieu fermé? Mythe ou réalité?

Contrairement à la légende, les Forges n’étaient pas un milieu fermé, mais plutôt un établissement ouvert. D’après des études, il arrivait que des ouvriers mouleurs des forges migrent vers d’autres endroits de travail. Toutefois, cela n’empêchait pas la population ouvrière vivant aux Forges de posséder des caractéristiques démographiques et sociales qui leur étaient propres.

Les Forges: Un moment difficile pour la communauté

Les premières années le climat régnant dans la communauté ouvrière des Forges est instable et désordonné. Ce climat est lié aux conditions de vie difficiles des ouvriers à cause des installations inadaptées aux hivers québécois.

Faits divers:

Durant les premières années des Forges, les dures conditions de vie amènent un problème de boisson qui rend ses habitants plus irritables et prêts à la bagarre. D’ailleurs, en 1739, un ouvrier obtient un coup à la tête lors d’une de ces bagarres qui serait peut-être la cause de son décès quelques mois plus tard.

Source: Témoignade de l'ingénieur Franquet sur les bâtiments, 1752, Document de Roch Samson

Les Forges: une communauté solidaire!

20 ans plus tard, le climat se transforme pour favoriser l’apparition d’une communauté homogène. D’ailleurs, on en dit d’elle que ses habitants sont cimentés à causes de leurs liens forts. En effet, leurs liens se caractérisent par la transmission des savoirs de l’industrie à leurs enfants et par les alliances matrimoniales entres les familles de souches et celles qui se sont ajoutées durant la Conquête en 1760.

Les habitations communes des Forges

Vivre dans son lieu de travail!

Le logement du fondeur est fait à même le haut fourneau. Une autre chambre pour loger le mouleur se trouve proche de ce logement. D’un autre côté, les ouvriers de la forge haute logeaient ensemble dans leur lieu de travail. De ce fait, ils respiraient l’odeur du charbon et de la fonte en plus d’entendre les engrenages des soufflets fonctionnant pendant 6 à 8 mois par année. Les ouvriers des forges basses, eux, logeaient ensemble dans une maison attenante à leur atelier, mais ils en étaient toutefois séparés.

Taille du fichier: 530.34 KB

Son d'un soufflet de forge - Audio

Les corps de logis: une habitation unique en son genre!

Fin des années 1700

Des corps de logis sont construits pour accueillir plusieurs familles à la fois. Le but est de faire moins d'habitations tout en étant capable d'offrir un toit pour tous les nouveaux employés permanents. De plus, une règle de base en aménagement aux forges stipule de regrouper les ouvriers de même atelier et de les mettent à proximité de leur milieu de travail.

Grandeur: environ 68 pieds à 100 pieds

Nombre de familles par corps de logis: maximum 8

Espace par famille: plus ou moins 23 pieds par 23 pieds

Nombre de pièces: 2 (une chambre et un cabinet)

Saviez-vous?

Chaque corps de logis est nommé selon le métier de ses résidents. Par exemple il y a : la maison des charretiers, la maison des forgerons, la maison des journaliers, etc.

Fait divers:

Vers la fin des années de fonctionnement de l'industrie des Forges, la superficie du village s'étend sur plus de 400 acres.

Crédit photo : Photographe René Beaudoin, 2011 ( Le secteur de l'habitation et des services. Détail de la maquette des Forges)

Explication: Ce corps de logis est le portrait réel des ruines vu durant la visite. L'image des ruines est située au début du document.

Comparaison cocasse!

L'espace habituel destiné aux familles dans les corps de logis était d’une longueur quelque peu inférieure à celle d'un petit autobus scolaire.

Source: Autobus Auger

Maison du contremaître: le centre du village

1730: Construction de la maison des maîtres de forges

Position: Sur le plateau supérieur qui borde la ravine comme les autres habitations.

Spécificités:

Celui-ci représente le bâtiment le plus imposant de l’établissement, mais il sera aussi à l’époque la plus vaste demeure privée de la Nouvelle-France. La grandeur disproportionnée de la maison en comparaison au site des Forges sera fortement controversée au fils du temps.

Crédit photo: Maison du contremaître, Forges du Saint-Maurice, Parc Canada

La maison du contremaître et ses fonctions

Documentation: pièces de la grande maison, Roch Samson

Services communautaires

Chaque métier a son rôle à jouer

Le village industriel des Forges du Saint-Maurice était organisé de manière à avoir plusieurs services pour desservir la population. Il y avait:

- Le maître de forge

- Les maréchaux-ferrants

- Les charrons

- Les charpentiers

- Les serruriers

- Les forgerons

- Le boulanger

- Les commerçants

- Et d'autres

Faits divers

Tous les habitants pratiquant ces métiers devaient être polyvalents puisqu'il n’était pas rare de voir qu’un maréchal-ferrant était aussi le serrurier du village.

Dépendance/écurie et services alimentaires

On y retrouvait aussi une dépendance et une écurie. L'écurie permettait d’abriter les chevaux de l’entreprise, des ouvriers et même des voituriers de passage.

Pour l’aspect alimentaire la première boulangerie ouvrira ses portes en 1741 et fournira la population sur place.

Source: Visuel d'un Maréchal-ferrant, Un des derniers vestiges de forge traditionnelle au Québec : Joseph-Louis Paquet dans son atelier, Saint-Côme, 1952

La Chapelle du village

Dans ses débuts: la Chapelle se trouve dans la maison du maître de forges pendant plusieurs années.

Saviez-vous?

L'espace dévoué à la prière à la maison du maître de forges permet de faire entrer 12 personnes. Cependant, une centaine de personnes assistent à la messe assidûment. Alors, les autres devaient écouter du corridor.

1850: Construction d'une Chapelle indépendamment de la maison du maître de forges.

Faits divers:

Une prière pour la réussite des forges était parfois demandée par ses dirigeants.

Crédit Photo : Document la vie domestique de Luce Vermette

L'eau miraculeuse des Forges!

Les Forges ne possédaient pas (jusqu'à preuve du contraire) de puits pour se fournir en eau, ainsi l’eau devait être puisée dans l’étang du Lavoire qui est aujourd'hui le lac des Forges.

L’employé devait transporter l'eau dans une charrette à eau pour la distribuer dans les maisons du village. Selon les habitants, cette eau ferreuse aurait eu des vertus spéciales qui auraient été accentuées par la localisation des forges:

Source: ouvrage de Roch Samson

Crédit image: Google Map

Présenté par:
Site web