La période des récoltes est le moment de l’année le plus exigeant pour les agriculteurs. C’est aussi le plus important, car il assure la survie de la famille et de l’entreprise agricole. La charge de travail est si grande durant cette période de la fin de l’été que les femmes travaillent souvent elles aussi au champ afin de s’assurer de tout récolter.
Dans le nord de l’Ontario, la présence française et le travail agricole sont plus récents. La colonisation débute tranquillement par le travail forestier à partir des années 1850, mais c’est l’arrivée du chemin de fer à la fin du 19e siècle qui vient accélérer l’installation des agriculteurs. Le défrichage n’est pas une mince affaire et les récoltes qui en émergeront seront d’autant plus précieuses.
Au Québec et en Acadie, le temps des récoltes présente de grandes similarités. La femme assiste son mari au champ en participant à différents travaux agricoles comme la semence, la récolte, le fanage, le battage… Les tenues portées alors par les femmes à la campagne sont de fabrication artisanale. Elles sont très sobres et rudimentaires, mais dégagent toutefois une certaine élégance.
Chapeau, XXe siècle -Fibre, coton, fil de lin; cosse de maïs-11,50 x 36,40 x 112,00 cm -Fabriqué par Madame Aimé Ferron, Saint-Etienne des grès-Musée POP, collection Robert-Lionel Séguin-1983.10779/Chemise, XXe siècle -Fibre, laine ; plastique-89,00 x 115,00 cm-Musée POP, collection Robert-Lionel Séguin-1983.12466/Tablier à la taille, début XXe siècle-Fibre, coton-70,00 x 64,00 cm-Musée POP, collection Robert-Lionel Séguin-1983.10954
Les outils agricoles sont d’une grande aide pour faciliter la tâche. Cette presse à paille de la collection du Musée POP était sans doute utilisée par les femmes aux champs.
Cet outil est utilisé pour le traitement des matières premières en agriculture. Notamment, il sert à comprimer les tresses de paille qui sont par la suite cousues dans le but de former un chapeau.
Affectée à la moisson, la femme manie davantage la faucille et le râteau que tout autre outil aratoire. Une fois le foin coupé, l’homme lie une gerbe de foin avec une corde.
Le travail des récoltes ne se limite pas aux champs et aux potagers. La cueillette des petits fruits incombait également aux femmes, que ce soit en Ontario, au Québec ou en Acadie. Ce peigne à canneberges en bois de confection artisanale, issu de la collection du Musée acadien de l’Université de Moncton, est composé d’un réceptacle muni d’une plaque dentée et d’un manche. Cet instrument sert à faciliter la cueillette du fruit en peignant l’arbuste et en déposant le fruit dans le réceptacle. Comme d’autres fruits qui poussent à l’état sauvage, tels les bleuets et les canneberges étaient cueillis par les femmes et les enfants durant la récolte à la fin de l’été.