Outre la transformation des aliments, c’est surtout au potager qu’on retrouve les femmes. Situé près de la maison, le potager facilite ce qu’on nomme aujourd’hui le multi-tâches. Ainsi la femme peut s’assurer des tâches ménagères, de la préparation des repas et des soins aux enfants, tout en s’y affairant au besoin.

Le travail au jardin commence dès les semences. Ici, on peut voir deux femmes qui effectuent des travaux agricoles à l’aide d’un semoir (à droite) et d’une bêche (à gauche). Elles portent un tablier blanc autour de la taille et se couvrent la tête d’un chapeau pour se protéger du soleil.

Un des instruments fréquemment utilisés pour faciliter le travail est le semoir. Au fil du temps, l’outil, qui demeure d’une grande simplicité et efficacité, s’est modifié.

Cet objet de la collection du Musée acadien de l’Université de Moncton a été conçu au XXe siècle.

Cet outil en bois de confection artisanale permet de planter des navets en une seule opération. En poussant le semoir comme une brouette, la roue avant sert à faire un sillon dans le sol. Un récipient en métal, perforé et actionné par une courroie, laisse tomber les graines dans le sillon à des intervalles réguliers. Une chaîne traînant sur le sol racle la terre pour renfermer le sillon qui, finalement, est aplati par le rouleau arrière. Le semoir est un outil maniable qui permet aux femmes de participer aux travaux de semis.

On retrouve au Québec des instruments de travail similaires. Le Musée POP en possède plusieurs dans sa collection.

Cette machine agricole destinée au semis de graines, portative et constituée d’une roue avec engrenage, en est un bon exemple. Placé sur le torse, l’objectif de cet outil est de semer des graines de manière régulière en contrôlant le flux. Relativement léger, il pouvait aussi être utilisé par les femmes.

Le temps des récoltes au potager apporte aussi son lot de labeurs. Ce panier fabriqué de manière artisanale au Québec présente un style relativement simple et rudimentaire. L’ouvrage est ovale, cerclé par une branche et constitué de deux poignées. Réalisé en éclisses de bois (morceaux de bois fendu finement en lamelles) de largeurs différentes, elles sont assemblées par tissage. Le fond du panier est supporté par deux lames de métal. Ce panier servait au transport de denrées, notamment à la récolte des pommes de terre qui pouvait être exécutée par les femmes.

Dans le nord de l’Ontario, le climat rude est parfois un grand défi quand on souhaite jardiner. Les premiers colons francophones ont dû s’adapter aux conditions de la terre et au climat plus frais afin de rendre leurs potagers fertiles et productifs. Un savoir-faire qui est fort utile pour les générations actuelles et futures.